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Faire un bilan de compétences : quels impacts sur la carrière ?

De plus en plus de Français réalisent un bilan de compétences. Et ne le regrettent pas ! Selon le baromètre annuel réalisé par Même Pas Cap ! , plateforme numérique dédiée au dispositif, près de 89 % de ses bénéficiaires estiment même qu’il devrait être systématiquement proposé dans le parcours professionnel. Quelles en sont ses vertus ? Décryptage.

D’année en année, l’engouement pour le bilan de compétences se confirme, notamment favorisé par la généralisation de l’usage du Compte personnel de formation (CPF) pour financer un dispositif dont le coût peut varier entre 1 500 et 3 000 euros. De 33 000 par en 2019 à plus de 100 000 aujourd’hui, les apports pour la carrière séduisent les actifs, et permettent notamment de s’ouvrir les perspectives et de reprendre la main sur une trajectoire pas toujours maîtrisée. Selon l’enquête nationale réalisée par la start-up Même Pas Cap ! auprès de près de 5 000 bénéficiaires du dispositif, 87 % des répondants sont ainsi en poste lorsqu’ils décident de suivre un bilan de compétences, 61,4 % étant motivés par une quête de sens. Pour Yves Trocheris, CEO et fondateur de Même Pas Cap!, « de plus en plus d’actifs se questionnent sur leur rapport au travail. Le sens a pris toute sa place et nous ne pouvons que nous en réjouir pour une société plus alignée professionnellement, ajoute Yves Trocheris, PDG et fondateur de Même Pas Cap ! Cependant, à la vue des résultats de cette seconde enquête nationale, nous tirons la sonnette d’alarme. Plus de 60 % des personnes ayant réalisé un bilan de compétences ont été motivées à cause de la souffrance au travail (burn-out, lassitude, harcèlement…), en progression par rapport à l’année dernière. » Parmi les autres principales motivations pour réaliser un bilan : la recherche d’un meilleur équilibre vie pro/vie perso (50,5 %), en apprendre plus sur soi-même (46,8 %) et la volonté d’un meilleur salaire (12,4 %).

Un boost pour les trajectoires professionnelles

En termes de financement, 89,3 % des répondants sont passés par le CPF et 4,5 % l’ont payé eux-mêmes, tandis que 3,3 % ont bénéficié d’un financement de leur employeur. Surtout, il apparaît que l’impact du dispositif sur l’évolution professionnelle se confirme dès les mois qui suivent son déploiement. De fait, ce sont plus de 80 % des bénéficiaires qui confirment que le bilan a eu un impact sur leur situation professionnelle, un impact immédiat pour 34,2 % d’entre eux, six mois plus tard pour 37,3 % et plus d’un an plus tard pour 28,5 %. Une influence sur la carrière qui peut se traduire par un changement de métier ou une reconversion (44,7 %), un changement de secteur d’activité (30,7 %) ou un changement de statut professionnel (21,2 %), mais également une évolution professionnelle (20,2 %) et un meilleur salaire (9,1 %). Aussi, le bilan de compétences semble également impacter le parcours de vie, avec 85,8 % des répondants qui déclarent avoir renforcé leur confiance en eux et 34,8 % avoir atteint un meilleur équilibre vie pro/vie perso.

Malgré ces retours positifs, le bilan de compétences a encore tendance à rester tabou, notamment auprès de sa hiérarchie. Plus de 60 % des personnes interrogées n’ont ainsi pas parlé de leur démarche à leur employeur par peur de sa réaction, et 55,7 % n’auraient pas été à l’aise à l’idée de demander un bilan de compétences à leur entreprise. Ils sont pourtant près de 89 % à penser que le bilan de compétences devrait être intégré au parcours professionnel en entreprise et plus de 50 % à estimer qu’il devrait être réalisé tous les 5 à 10 ans.

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