Selon le dernier baromètre Prism’emploi, publié le 25 novembre 2020, le travail temporaire a moins reculé en octobre que les mois précédents. Mais selon la fédération des professionnels de l’intérim, le reconfinement survenu en novembre n’a pas été pris en compte et risque de se traduire par une nouvelle dégradation.
En octobre 2020, le travail temporaire a légèrement moins baissé que les mois précédents. Il a ainsi reculé de 10,3 % contre 16,1 % en septembre (par rapport aux mêmes périodes l’année dernière). “La baisse de l’activité s’atténue et se caractérise par la destruction de 80 000 emplois (en équivalent temps plein) sur un an”, observe Prism’emploi dans son dernier baromètre.
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Une légère embellie pour les services et l’industrie
Dans le détail, les services (- 15,8 %) ont moins souffert qu’en septembre (- 24,7 %), “grâce à une normalisation progressive de la situation dans les services aux entreprises et à un rebond dans les secteurs de la santé et de l’action sociale”, indique la fédération des professionnels de l’intérim. De même pour l’industrie, qui passe de -20,7 % à -14,9 %, sous l’effet d’une “moindre dégradation” de la situation dans la filière automobile.
En revanche, observe Prism’emploi, le rattrapage est moins marqué dans le BTP (- 16 % en octobre, contre – 18 % en septembre) et le commerce (- 6 % en octobre; contre – 9 % septembre).
Les emplois les plus qualifiés en recul
Selon le baromètre, les emplois les plus qualifiés connaissent “une baisse plus marquée” que les autres qualifications. Ainsi, le travail temporaire recule chez les employés de 2,4 % et chez les ouvriers non qualifiés de 8,6 %, quand les effectifs intérimaires diminuent de 13,6 % chez les ouvriers qualifiés, et de 14,6 % chez les cadres et professions intermédiaires.
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Le reconfinement va stopper cette dynamique
La tendance de ce baromètre n’intègre toutefois pas l’impact du deuxième confinement intervenu au tout début du mois de novembre, précise Prism’emploi. Selon l’organisme, les effets économiques pourraient se traduire, au regard des prévisions de croissance du PIB au 4ème trimestre (1), “par une nouvelle dégradation”.
Le nombre de CDI Intérimaires signés depuis son lancement atteint désormais 98 000 contrats, soit 20 000 de plus sur un an.
(1) Selon les prévisions du gouvernement, le PIB devrait chuter de 9 à 11 % en 2020 sous l’effet de la crise. De son côté, l’Insee estime que l’ampleur de la contraction au 4ème trimestre devrait osciller entre 2,5 % et 6 % par rapport aux 3 mois précédents.