Pour favoriser le recrutement et le maintien dans l’emploi des seniors, la Confédération nationale des PME propose 5 “mesures incitatives”. Notamment un alignement de la définition d’un senior sur l’âge retenu dans le cadre des règles de non-dégressivité de l’Assurance chômage.
Alors que dans le cadre de la réforme des retraites, se tient demain au ministère du Travail une réunion de “concertation sur la gestion de fin de carrières”, la CPME, “soucieuse d’améliorer davantage encore le taux d’emploi des seniors”, propose 5 “mesures incitatives sans augmentation du coût du travail ni contraintes sur les entreprises”.
D’abord, la Confédération des PME suggère de fixer l’âge à partir duquel un salarié est considéré comme senior, à 57 ans. “Il convient en effet de procéder à un alignement de la définition d’un senior (ouvrant notamment droit à l’allongement de la durée d’indemnisation), sur l’âge retenu dans le cadre des règles de non-dégressivité de l’Assurance chômage”, indique-t-elle dans un communiqué.
Pour favoriser le recrutement et le maintien dans l’emploi des seniors, la CPME propose ensuite que l’emploi de salariés seniors ouvre droit à exonération des cotisations patronales au régime d’Assurance chômage. Elle préconise aussi “d’utiliser le levier” de la formation professionnelle, en permettant aux entreprises et aux régions d’abonder pour les seniors dans le nouveau CPF (Compte personnel de formation). “Il pourrait même être envisagé de déplafonner les droits acquis à partir de 45 ans permettant l’évolution vers un système de compte épargne formation”, note l’organisation.
Un fonds mutualisé pour “lever la crainte des employeurs”
“Pour ne pas faire peser uniquement sur le dernier employeur le coût éventuel d’une maladie professionnelle conduisant à une inaptitude”, la CPME propose également de mettre en place un fonds mutualisé. “Une telle mesure favoriserait l’emploi des seniors en levant la crainte de certains employeurs quant au parcours professionnel antérieur des candidats plus âgés”, note-t-elle.
Enfin, la Confédération des PME préconise de favoriser le cumul emploi-retraite en supprimant le délai de carence de 6 mois, “afin de permettre au salarié qui le souhaite de poursuivre son activité chez le même employeur dès la liquidation de ses droits à la retraite”.