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La France devrait perdre près d’un million d’emplois en 2020

D’après les projections macroéconomiques de la Banque de France, la France devrait perdre près d’un million d’emplois en 2020. Elle pourrait atteindre un taux de chômage de 11,5 % mi-2021.

Les projections macroéconomiques de la Banque de France, diffusées ce mardi 9 juin, sont sombres. Concrètement, à cause d’un “choc d’activité” faisant suite à l’épidémie de Covid-19, la France devrait perdre “presque un million” d’emplois en 2020. Le taux de chômage pourrait de son côté atteindre un pic de 11,5 % mi-2021.

Les estimations de la banque centrale française sont basées sur un scénario qui repose sur une circulation du Covid-19 sous contrôle et une économie qui s’adapte (avec des ménages qui consomment ou épargnent suffisamment).

 

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Un fort recul du PIB

Selon ces prévisions, le PIB en France, après sa contraction au premier semestre 2020, “commencerait à se redresser au second semestre, amélioration qui se poursuivrait en 2021 et 2022”.  À court terme, “du fait de la faiblesse de l’activité jusqu’à la fin du confinement strict le 11 mai et d’une reprise progressive depuis”, l’organisme s’attend ainsi à un recul du PIB “extrêmement important” au deuxième trimestre 2020 ; autour de – 10 %. Il prévoit ensuite un “rebond progressif”, de + 7 % en 2021, puis de + 4 % en 2022.

Mais en moyenne annuelle en 2020, le PIB resterait très fortement affecté, avec un recul de plus de 10 %. Après avoir été amortie par le dispositif de chômage partiel, la détérioration du marché du travail serait “retardée mais importante”, poursuit la Banque de France. Le taux de chômage pourrait ainsi connaître un pic supérieur à 11,5 % mi-2021 ; avant de diminuer progressivement en dessous de 10 %, d’ici fin 2022. Plus précisément, autour de 9,7 %.

 

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“Face au choc d’activité, l’emploi serait réduit”

“L’emploi se stabiliserait au cours de l’année 2021, en décalage avec le rebond de l’activité, et c’est seulement en 2022 qu’il progresserait de nouveau. L’ajustement de l’emploi et le rebond de l’activité conduiraient alors au redressement du taux de marge des entreprises et à la réduction de leur part dans les pertes de revenus globales de la Nation. Les conséquences de cette dégradation de l’emploi seraient mécaniques sur le taux de chômage”, précise la Banque de France.

“Soulignons que notre projection du taux de chômage suppose des comportements inchangés au sein de la population en âge de travailler, alors qu’ils pourraient en réalité être affectés par la crise, ce qui constitue un aléa important. D’un côté, certaines personnes peuvent être découragées de chercher un emploi ou peuvent renoncer à entrer dans la vie active en prolongeant leurs études par exemple. De l’autre, les pertes de revenus des ménages peuvent inciter à la recherche d’emploi, par exemple pour le conjoint dans les couples comptant initialement un seul actif”, conclut la banque centrale.

 

 

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