Au premier trimestre 2021, l’emploi salarié a augmenté dans le secteur privé de 0,3 %, même s’il demeure inférieur à son niveau d’avant-crise. Selon l’Insee, qui a revu à la hausse son estimation de mai dernier, ce rebond provient principalement du tertiaire.
Entre fin décembre 2020 et fin mars 2021, l’emploi salarié a augmenté de 0,3 %, avec une hausse de +86 100 emplois, après une baisse de −0,1 % (−22 800) au trimestre précédent, nous apprennent les derniers chiffres de l’Insee, publiés le 10 juin. Cette hausse provient de l’emploi salarié privé, “en net rebond”, indique l’organisme de recherche, qui a revu à la hausse ses estimations de mai dernier.
Ainsi dans le secteur privé, l’emploi salarié a progressé de 0,5 % au 1er trimestre, soit 88 800 créations nettes d’emplois. Toutefois, il reste inférieur de 1,2 % (−243 400 emplois) à son niveau d’avant-crise (fin 2019).
“Comparativement à notre estimation parue le 7 mai 2021, la hausse de l’emploi salarié sur le seul champ privé au premier trimestre 2021 est accentuée de 31 500 (soit +0,2 point), à +88 800. Cette révision provient principalement des secteurs tertiaires marchand et non-marchand”, note l’Insee.
L’emploi intérimaire se stabilise
L’intérim, considérée comme la boussole du marché de l’emploi, s’est stabilisé (+ 0,3 %, soit + 2 400 emplois), “après de fortes fluctuations” en 2020. “Mais sans retrouver son niveau d’avant-crise”, constate l’Insee. Il se situe à 5 % sous son niveau de fin 2019 (- 39 600 emplois).
Dans le tertiaire comme dans le BTP et l’industrie, “une large part de l’ajustement de court terme à la crise est d’abord passée au premier trimestre 2020 par une chute du recours à l’intérim (−40,2 %, soit −316 700 emplois). Puis l’intérim a nettement rebondi : +22,9 %, +22,7 % et +5,0 % aux deuxième, troisième et quatrième trimestres 2020 (soit un total de +274 800 emplois)”, précise l’étude.
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Hors intérim, tous les secteurs sont en hausse
Hors intérim, l’emploi augmente dans nombre de secteurs d’activité, mais demeure inférieur à son niveau d’avant crise dans l’industrie et le tertiaire marchand.
Dans l’industrie, il est est quasiment stable : +0,1 % (soit +1 900 emplois) après −0,4 % au trimestre précédent (soit −13 300 emplois). Mais dans ce secteur, “l’emploi est inférieur de 1,8 % à son niveau d’avant crise (soit −55 600 par rapport à fin 2019)”, observe l’Insee.
Dans le tertiaire marchand, l’emploi salarié “rebondit modérément” (+0,4 % soit +47 900) après s’être “nettement replié au trimestre précédent” (−0,8 % soit −92 500). “En particulier, il augmente nettement dans les services aux entreprises, l’information-communication et le commerce, alors qu’il continue de baisser dans l’hébergement-restauration”, précise l’étude. Au total, l’emploi dans le tertiaire marchand hors intérim demeure également inférieur à son niveau de fin 2019 (−2,0 % soit −239 600).
En revanche, dans le tertiaire non marchand, l’emploi salarié augmente de 0,2 % (+17 700), et dépasse son niveau d’avant crise (+1% par rapport à fin 2019, soit +76 500) ; principalement dans le secteur de la santé (+3,5 % soit +55 900 emplois).
Dans la construction, l’emploi salarié hors intérim augmente aussi “nettement“, selon l’Insee, avec une hausse de +1,4 % (soit +19 800). Il “dépasse amplement son niveau d’avant crise : +3,5 % par rapport à fin 2019 (+50 800)”, peut-on lire.