Les intentions d’embauche en légère baisse pour le 4e trimestre de 2024

Il y a un an, lors du 4^e trimestre 2023, 42 % des entreprises anticipaient une hausse de leurs effectifs. Elle elles étaient encore 41 % à prévoir de recruter lors du 3^e trimestre 2024. Pour cette fin d’année 2024, ce taux baisse à 37 %, comme le rapporte le Baromètre ManpowerGroup des perspectives d’emploi. Un ralentissement de l’emploi qui se confirme.

« Malgré l’essor des Jeux olympiques, qui a généré d’importantes retombées économiques pour la France, les secteurs de la construction et des activités liées à l’événement dynamisés, les intentions d’embauche pour le quatrième trimestre 2024 restent stables. La profitabilité des Jeux va rester temporaire et le marché du travail risque d’être moins favorablement orienté avec une hausse du taux de chômage à prévoir », analyse Alain Roumilhac, président de ManpowerGroup Europe du Sud. En effet, la prévision nette d’emploi en France est de +24 points pour le 4^e trimestre (la prévision nette est calculée en soustrayant la prévision de réduction à la prévision d’augmentation des effectifs, ndlr). Soit une projection identique au trimestre précédent, mais en baisse de 4 points par rapport à l’année dernière.

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Quels sont les secteurs qui restent dynamiques ?

Pour mesurer les dynamiques de recrutement, le Baromètre de ManpowerGroup analyse les projections des employeurs de huit secteurs d’activité. Six d’entre eux affichent des prévisions d’embauche à la baisse pour le 4^e trimestre : santé et sciences de la vie (-11 points par rapport au 3^e trimestre), finance et immobilier (-9 points) ; industrie (-6 points) ; transport, logistique et automobile (- 3 points) ; services de communication (-2 points) ; services et biens de consommation (-1 point). En revanche, deux secteurs conservent une dynamique positive, chacun incarnant une grande transition à l’œuvre. D’abord, les métiers des technologies de l’information enregistrent une prévision nette d’emploi de +36 %, en hausse de 3 points par rapport au précédent trimestre, mais en légère baisse de 2 points par rapport au 4^e trimestre 2023. Le secteur énergies et services publics affiche, lui, la plus importante prévision nette d’emploi (+40 %), en hausse de 12 points par rapport au dernier trimestre et de 3 points par rapport à fin 2023.

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Disparités selon les régions

Sans surprise, ce sont les très grandes entreprises (plus de 1 000 salariés) et les grandes entreprises (250-999 salariés) qui prévoient de recruter le plus au 4^e trimestre 2024 avec une prévision nette d’emploi de +36 et +25. Loin devant les très petites entreprises (moins de 10 salariés), qui réunissent la majorité des entreprises françaises et enregistrent une prévision nette d’emploi de 9 points, en baisse d’un point par rapport au 3^e trimestre 2024, et de 9 points par rapport à l’an passé. Les petites et moyennes entreprises ­(10 à 49 salariés), se montrent les plus optimistes, avec une progression de 13 points par rapport au dernier trimestre.

En termes de répartition des projections de recrutement et d’opportunités de mobilité, plusieurs régions projettent une nette augmentation des embauches d’ici la fin de l’année : l’Auvergne-Rhône-Alpes (+34 %, hausse de 12 points par rapport au 3^e trimestre), le Grand Est (+29 %, hausse de 9 points), la région Paca (+20 %, hausse de 7 points) et, surtout, la Corse (+61 %, hausse de 14 points). En revanche, plusieurs territoires affichent des prédictions à la baisse, à commencer par les Hauts-de-France (-19 points), l’Occitanie (-12 points), la Bourgogne-Franche-Comté (-8 points) et la Nouvelle-Aquitaine (-5 points).