La perception des missions en intérim a évolué, en particulier chez les jeunes. Une récente enquête du spécialiste du recrutement Robert Half montre que le travail temporaire n’est plus considéré comme forcément précaire mais qu’il est associé à des atouts tels que la flexibilité et la liberté.
L’intérim redore son blason auprès des actifs. Voilà ce que souligne la 3e édition de l’enquête « Ce que veulent les candidats » menée par Robert Half, spécialiste du recrutement en CDD, CDI et intérim. Elle a été réalisée le 30 mars dernier auprès d’un échantillon représentatif de 1 000 salariés français âgés de 18 à 65 ans.
Le sondage montre en effet que les missions d’intérimaires sont aujourd’hui davantage valorisées, en particulier chez les jeunes. Ainsi, 42 % des personnes interrogées associent l’intérim à la flexibilité et 35 % à la liberté, 32 % le considérant comme un tremplin vers un CDI. Alors que pour 30 %, intérimaire rime avec précaire, et c’est encore moins chez les jeunes : seul un quart des 18-34 ans partage cet avis. Par ailleurs, sur l’ensemble du panel, 23 % relient intérim à la découverte et 14 % estiment que c’est un accélérateur de compétences.
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« Les missions d’intérim représentent une solution intéressante à la fois pour les recruteurs sur des métiers en tension – et de manière plus généralisée lors de la période estivale – mais aussi pour les candidats de moins en moins prêts à s’engager d’emblée sur le long terme au sein d’une entreprise, et davantage intéressés par le mode « mission », décrypte Laure Charbonneau, directrice régionale de Robert Half International France. L’enjeu désormais est du côté des seniors, pour l’instant moins réceptifs : l’intérim pourrait être une des solutions pour renforcer leur accès à l’emploi et répondre aux pénuries de talents sur les profils expérimentés. »
Robert Half analyse cette revalorisation de l’image du travail temporaire par le fait que les candidats sont souvent davantage en quête de flexibilité que de stabilité dans un marché qui leur est très favorable, 36 % des sondés se disant plus exigeants sur le critère de la flexibilité depuis la crise sanitaire (télétravail, travail hybride, souplesse des horaires) : « Les missions d’intérim ont désormais le vent en poupe. La majorité des sondés y voit des avantages en termes de souplesse et d’opportunités, tandis que seule une minorité associe encore l’intérim à la précarité. »
L’intérim pourrait donc séduire une nouvelle génération de candidats en quête de changement au cours de leur vie professionnelle, plutôt qu’en recherche systématique d’un contrat à durée indéterminée, note l’étude qui, à la question « Seriez-vous enclin à cumuler plusieurs activités professionnelles si votre employeur vous le permettait ? », a obtenu 65 % de réponses positives contre seulement 25 % de non…