Les derniers chiffres du baromètre Prism’emploi viennent de tomber. Ils ne sont pas bons. Nouvelle baisse de 7,6 % en juillet dans l’emploi intérimaire sur un an. Tous les secteurs sont désormais concernés par cette tendance.
Mois de juillet en berne pour le marché de l’intérim. Les chiffres publiés cette semaine par Prism’emploi révèlent un net ralentissement de l’activité. Sombre nouveauté estivale, tous les secteurs sont actuellement touchés par cette tendance baissière. L’industrie enregistre un net recul de 10,6 % (sur un an) tandis que les transports affichent une baisse de 8,4 %. Le commerce n’est pas épargné non plus puisque que la diminution atteint 6,1 % en juillet. Même constat pour les secteurs du BTP et des services avec un repli respectivement de 2,7 % et 2,9 %. “La baisse dans le secteur industriel peut s’expliquer par le ralentissement que connaît actuellement l’Allemagne et qui par ricochet touche la France. De même, la crise des Gilets Jaunes a eu un effet négatif sur la filière transport “, note Isabelle Eynaud-Chevalier, déléguée générale de Prism’emploi.
Les cadres résistent bien
À noter que toutes les catégories professionnelles sont impactées par cette baisse. Sans surprise, les cadres sont moins concernés par ce repli (-2,2 % sur un an). Ce qui n’est pas le cas des employés durement sanctionnés par cette chute de l’emploi intérimaire (-9,8 %). Ainsi que les ouvriers qualifiés (-9,7 %) et ceux non qualifiés (-7,1 %). L’ensemble des régions accuse le coup. Exception faite de la Bretagne qui sauve les meubles avec une légère progression de 0,4 % sur le mois de juillet. À souligner que l’Île-de-France n’est pas épargnée non plus puisque sur la période la baisse atteint les 5,6 %. “La baisse des effectifs intérimaires enregistrée depuis le 4ème trimestre 2018 doit être relativisée. Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel. En croissance depuis janvier 2015, l’intérim se situe toujours à un niveau historiquement élevé“, tempère la déléguée générale. Et cette dernière d’ajouter : “ Le tassement de l’emploi intérimaire trouve aussi une explication dans le ralentissement de la croissance économique. “ Prism’emploi souligne la signature de 68 000 CDI intérimaires à la fin du mois de juillet 2019. “En tenant compte de ces contrats, l’évolution globale de l’emploi intérimaire se limiterait à -5 %“, précise le syndicat patronal.