Baisse de charges pour les entreprises, apprentissage, formation des demandeurs d’emploi… À l’occasion de ses vœux aux partenaires sociaux, le lundi 18 janvier, François Hollande a dévoilé son plan d’urgence pour l’emploi.
“Sur le terrain de l’emploi, nous avons en partage une même exigence : redonner confiance et espoir”, a insisté François Hollande face aux partenaires sociaux lors de ses vœux, le 18 janvier. Le président de la République en a profité pour dévoiler son “plan d’urgence pour l’emploi”. Différentes mesures en faveur des entreprises mais également des demandeurs d’emploi qui ont pour but de faire baisser la courbe du chômage et favoriser la compétitivité en France. Première annonce significative, la transformation du Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) en baisse définitive de charges sociales pour l’ensemble des entreprises. Une volonté de François Hollande annoncée en 2014, a-t-il rappelé. En attendant sa mise en place définitive, le président de la République a dévoilé qu’une prime de 2 000 euros par an serait versée aux entreprises de moins de 250 salariés qui embaucheraient un jeune ou un demandeur d’emploi en CDI ou en CDD de plus de six mois pour un salaire de 1 à 1,3 fois le Smic. “Ce dispositif est effectif dès aujourd’hui”, a précisé François Hollande. Une somme qui représente “le reliquat des cotisations patronales une fois pris en compte l’ensemble des allégements de charges, notamment ces allégements prévus dans le Pacte de responsabilité”, a-t-il détaillé. Le dispositif est établi pour une durée de deux ans, “le temps du basculement du CICE en baisse définitive de charges”, a également précisé François Hollande. Par ailleurs, le chef de l’État a indiqué que la réforme du code du travail sera engagée et que celle des prud’hommes sera achevée, confirmant ainsi le plafonnement des indemnités de licenciement.
Favoriser la formation et l’apprentissage
Dans son discours, François Hollande a mis l’accent sur la formation des demandeurs d’emploi. Le président de la République a indiqué que l’État débloquera 1 milliard d’euros pour financer le plan de formation de 500 000 demandeurs d’emplois supplémentaires en 2016. “1 million de chômeurs n’ont pas le niveau Bac et 700 000 n’ont pas le niveau CAP”, a-t-il rappelé. Des formations qui seront orientées vers les secteurs en expansion tels le numérique, la transition énergétique, l’aéronautique, le tourisme ou encore les services à la personne. “L’enjeu est de pourvoir les emplois disponibles et qui ne trouvent pas preneur”, a insisté François Hollande. Le chef de l’Etat a indiqué que l’apprentissage était aussi l’une des priorités en matière d’emploi et a promis un élargissement des offres et des temps de formation. L’objectif est “d’offrir de nouveaux débouchés, ce qui permettra des entrées en apprentissage tout au long de l’année”, a-t-il souligné. Et il a par ailleurs indiqué que le contrat de professionnalisation (contrat de formation par alternance) devait davantage concerner les demandeurs d’emploi et a fixé un objectif de 50 000 bénéficiaires (contre 8 000 aujourd’hui). Pour y parvenir, “l’État apportera un soutien financier sur le modèle des emplois aidés”, a indiqué François Hollande. Le président de la République a également annoncé la création de 500 nouvelles formations en alternance “ciblées sur les métiers pour lesquels nous savons qu’il y aura de forts besoins dans les années à venir”. Dès 2017, 1 000 postes seront affectés à ces formations et des jumelages entre lycées professionnels et CFA sont d’ores et déjà prévus, pour “faciliter l’insertion des jeunes, décloisonner les parcours et permettre autant qu’il est possible les réorientations”, indique François Hollande. Toutes les annonces effectuées ce lundi 18 janvier, relatives à la formation et aux embauches, représentent un “effort de deux milliards d’euros”, financés à partir d’économies, a précisé le président de la République.