RegionsJob a présenté, ce jeudi 21 septembre, les résultats de sa cinquième étude sur les pratiques des recruteurs. L’enquête annuelle démontre notamment que les employeurs s’attardent de moins en moins sur les CV.
Décrypter les pratiques des recruteurs. C’est l’objectif de l’enquête annuelle de RegionsJob, dévoilée ce jeudi 21 septembre lors d’une conférence de presse. Le premier constat : les employeurs multiplient les canaux de recrutement puisqu’en moyenne ce sont 5 outils qui sont utilisés par les recruteurs contre 4 en 2014. Ainsi, ils sont 91 % à diffuser leurs annonces sur les site Internet d’offres d’emplois, 77 % à faire appel à des organismes de recherche comme Pôle emploi ou l’Apec, 73 % les candidatures spontanées et enfin 71 % leur réseau. “Cela s’explique notamment par la reprise du marché de l’emploi ces 18 derniers mois. Nous constatons une hausse de 20 % à 30 % du nombre d’annonces publiées sur notre site chaque mois, précise David Beaurepaire, responsable développement et stratégie chez RegionsJob. Puis, de plus en plus d’entreprises rencontrent des difficultés pour trouver certains profils. Donc ils multiplient les canaux de recrutement.”
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S’adapter aux nouveaux usages
L’étude montre également que les entreprises ont encore des efforts à fournir pour accentuer leur présence digitale, notamment sur mobile. Ils sont en effet 61 % des candidats à utiliser leur téléphone portable pour se renseigner sur les entreprises et/ou postuler. “Malheureusement, les entreprises ne proposent pas un parcours optimisé pour le candidat. Seulement 40 % d’entre-elles possèdent un site Web optimisé pour le mobile, ce qui ne constitue qu’une étape. Cela entraîne une déperdition de 60 % des candidatures”, souligne David Beaurepaire. Il y a donc une nécessité pour les recruteurs de s’adapter à ce nouvel usage.
30 secondes pour convaincre avec un CV
Autre enseignement révélé par l’enquête : les recruteurs passent de moins en moins temps sur un CV lors du premier tri. 52 % d’entre eux y jettent un coup d’œil moins de 30 secondes. “Il y a une nécessité d’aller vite pour les entreprises. Mais il ne faut pas oublier que le CV est au candidat ce qu’est l’annonce au recruteur : l’un des chemins les plus simples et les plus rapides pour se faire connaître”, précise François Leverger, directeur général adjoint de RégionsJob. D’ailleurs, pour les employeurs, un CV mal structuré (70 %) et des fautes d’orthographes (66 %) sont les éléments négatifs qui impactent le CV. En revanche, la lettre de motivation est de moins en moins demandée lors d’une candidature. Seulement 20 % des offres d’emplois diffusées exigent une lettre de motivation, selon RegionsJob. “Les éléments qui sont fournis dans la lettre de motivation peuvent être trouvés ailleurs”, ajoute François Leverger.
Une prise de références quasiment systématique
D’ailleurs, de plus en plus, pour se renseigner sur un candidat, les entreprises effectuent une prise de références auprès d’anciens employeurs. Au total, ils sont 91 % à le faire, dont 19 % de façon systématique. “La prise de références est un élément clé du processus du recrutement”, précise François Leverger. En complément, près d’un recruteur sur deux utilise Google souvent ou systématiquement pour faire une recherche de références en ligne (contre 38 % en 2014). “Les candidats doivent savoir gérer leur image car la présence digitale est devenue un critère, notamment pour certains métiers, analyse David Beaurepaire. Les candidats l’ont bien en tête puisqu’ils sont 25 % à vérifier souvent les résultats de recherche sur leurs nom et prénom.”
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