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Sondage : salaire, les cadres sont-ils satisfaits ?

Les cadres ont-ils été augmentés l’an passé ? Le seront-ils cette année ? Les écarts entre hommes et femmes sont-ils importants ? Réponses dans ce sondage réalisé par Courrier Cadres en juin et juillet 2012.

Si le salaire n’est pas la seule raison d’être satisfait au travail, il revêt toutefois une importance capitale aux yeux de nombreux cadres. Satisfaction, part du fixe et du variable dans la rémunération totale, inégalités hommes/ femmes… les résultats du sondage* de Courrier Cadres nous éclairent sur toutes ces questions, ou plutôt nous confirment, bien souvent, ce dont nous nous doutions déjà…

Insatisfaction globale
Les cadres ne sont pas nombreux à être satisfaits de leur salaire… À la question “Pensez-vous être rémunéré à votre juste valeur ?”, 65,4 % ont répondu non. D’ailleurs, la majorité d’entre eux (64,8 %) aimeraient obtenir une augmentation comprise entre 6 et 15 % de leur salaire actuel.

Mobilité professionnelle
L’insatisfaction ressentie quant à sa rémunération représente un des leviers de la mobilité. En effet, seuls 27,5 % des cadres indiquent qu’ils ne seraient pas prêts à quitter leur entreprise pour des raisons salariales. 35,1 % seraient “plutôt prêts” à le faire et 37,8 % “tout à fait”. Et bien que le premier critère pour accepter un poste soit l’intérêt que celui-ci représente aux yeux du salarié (83,1 % de citations), la rémunération arrive en deuxième position (69,4 %), suivie par la qualité de vie (temps de transports, horaires, etc.), l’ambiance de travail et les perspectives d’évolution.

Augmentations en 2011 et 2012
En 2011, plus de la moitié (59,2 %) des personnes interrogées ont été augmentées. Cependant, un tiers (33,9 %) n’a pas connu d’évolution de sa rémunération et 7 % ont même subi une baisse. Et pour 2012, les perspectives sont relativement proches si l’on en croit les cadres sondés. En effet, 43,3 % estiment qu’ils ne bénéficieront pas d’amélioration de leur rémunération cette année (contre 40,9 % à avoir connu une stagnation voire une baisse de salaire en 2011). Plus du tiers (39,2 %) des salariés ont déjà été augmentés début 2012 et 17,6 % pensent l’être d’ici la fin de l’année.

Négocier depuis la crise
À noter : plus d’un tiers des répondants (35,4 %) compte toutefois solliciter une augmentation d’ici la fin 2012. Mais selon l’avis de 61,9 % des cadres sondés, il est plus difficile de négocier aujourd’hui qu’avant la crise. Et quand on leur demande ce qui pourrait les empêcher de demander à être augmentées, 39,8 % des personnes interrogées citent les difficultés de l’entreprise, 26 % mettent en avant le fait de ne pas avoir d’arguments pour négocier une revalorisation de leur salaire et 20,7 % estiment que leur patron est avare et que cela ne servirait à rien de demander.

Part variable
Primes, avantages sociaux ou en nature, intéressement aux résultats… la part variable représente une proportion non négligeable de la rémunération totale d’un cadre. La mutuelle est l’élément qui revient le plus souvent, souligné par près des trois quarts (72,3 %) des sondés. 58,3 % des répondants bénéficient d’une participation ou d’un intéressement aux résultats, 55,8 % profitent de repas ou de tickets restaurant. Parmi les principaux éléments de rémunération viennent ensuite le téléphone portable (46,9 %), la prime (44,3 %), l’ordinateur ou la tablette numérique (43,3 %), l’accès à Internet (21,9 %) et le véhicule (20,4 %).

Élément de motivation
38 % des cadres considèrent leur rémunération variable comme un petit plus intéressant. Mais pour un sondé sur quatre (25,1 %), elle représente une récompense bien faible au vu du travail et des efforts qu’ils fournissent. Près d’un répondant sur cinq (19,1 %) estime quant à lui que c’est un complément très important en comparaison de son salaire fixe. Néanmoins, 17,9 % des cadres ne bénéficient d’aucune prime ni d’aucun avantage en nature. La moitié d’entre eux estime que ce n’est pas normal tandis que l’autre n’en attend pas.

Diplôme
Le niveau de diplôme semble revêtir une véritable importance dans la fixation du salaire. Seuls 27,5 % des cadres estiment en effet que celui-ci n’a joué aucun rôle dans la détermination de leur rémunération. Pour un peu plus d’un tiers (34,19 %) cependant, il a eu une influence partielle. Par ailleurs, 16,3 % des sondés exercent un métier qui exige un niveau de diplôme spécifique tandis que pour 15,1 % des cadres, l’entreprise prend beaucoup en compte les diplômes pour établir le salaire, même si cela n’est pas obligatoire.

Inégalités
Concernant l’égalité salariale, les avis sont partagés. 40,1 % des répondants pensent qu’il existe, dans leur entreprise, des disparités entre hommes et femmes en termes de rémunération, à compétences et poste équivalents. Et pour plus de la moitié d’entre eux (53,2 %), cet état de fait est le résultat d’une pure discrimination. Néanmoins, 38,3 % des sondés pensent qu’il n’y a pas de disparités salariales au sein de leur entreprise et 21,6 % n’en savent rien.

Combien touchent-ils ?
Deux tiers des sondés (35,6 %) perçoivent une rémunération nette annuelle comprise entre 30 000 et 39 999 euros. Un quart (25,4 %) touche entre 40 000 et 49 999 euros et 16,5 % moins de 30 000 euros. 11 % reçoivent entre 50 000 et 59 999 euros, 6,4 % plus de 70 000 euros et 5,1 % entre 60 000 et 69 999 euros. Mais en comparant ces échelles de rémunération par sexe, on constate que les femmes sont plus nombreuses à toucher un salaire inférieur à 40 000 euros et les hommes à percevoir une somme égale ou supérieure à ce même montant.

*Le sondage a été réalisé par Courrier Cadres du 7 juin au 18 juillet 2012 sur la base d’un échantillon de 661 cadres.

Si vous souhaitez participer à nos sondages, n’hésitez pas à vous rendre chaque mois sur www.courriercadres.com, rubrique “Carrière”.

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