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Très forte demande de main d’œuvre en 2022

C’est un constat en demi-teinte que dresse l’enquête annuelle de Pôle emploi et du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc). Si l’emploi se porte mieux après deux années passées sous perfusion, les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter. État des lieux.

La reprise économique en 2021 pourrait bien se poursuivre cette année. C’est le bilan dressé par l’enquête annuelle “Besoins en Main-d’œuvre (BMO)”. “Les entreprises font preuve d’optimisme”, explique Pôle Emploi. En effet, les intentions d’embauches ont bondi de plus de 12 % en 2022, pour un total de 3 millions de projets sur l’ensemble de l’année. Du jamais vu ! Pour 2022, les employeurs anticipent plus de difficultés de recrutement qu’en 2021 (+13 points)” précise Pôle emploi sur son compte Twitter avant de préciser les principaux motifs d’inquiétude des recruteurs :

Le nombre de candidats insuffisants (86 %) et le profil inadéquat des candidats (71 %)”.

Parmi les secteurs les plus demandeurs en main d’œuvre, celui des services aux particuliers se réaffirme comme le premier recruteur de France, regroupant à lui seul 37,6 % des intentions d’embauches pour 2022. Bonne nouvelle pour l’industrie française, le secteur affiche lui aussi une augmentation de 23,8 % des intentions d’embauches. Un petit miracle quand on regarde l’état de la filière un an en arrière. Mention honorable enfin pour le BTP, qui jouit d’une croissance continue depuis 2015, alignant 265 000 intentions d’embauches cette année (+21,8 % par rapport à 2021). 

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Du côté de l’agriculture, les métiers à caractère saisonnier comme les viticulteurs, arboriculteurs et autres ouvriers agricoles sont parmi les plus recherchés : plus de 200 000 projets en 2022.

Même problématique pour l’hôtellerie-restauration, qui cumule 275 000 projets de recrutements de cuisiniers, serveurs et employés polyvalents. Ou pour le secteur du soin et de l’accompagnement des personnes, qui recherche, en 2022, 84 700 aides à domicile ou ménagères. Le marché de l’emploi reste très tendu chez les aides-soignants (87 000 projets) et les infirmiers (46 400 projets, + 9,1 % par rapport à 2021).

“Cette forte hausse des intentions d’embauches s’accompagne d’une hausse inédite des difficultés de recrutement anticipées”, précise l’enquête.

Et l’étude annuelle d’ajouter : “Celles-ci concernent 57,9 % des projets d’embauche en 2022 (contre 44,9 % en 2021). La hausse de la part des projets de recrutements jugés difficiles entre 2021 et 2022 concerne autant les petites structures (de 45 % à 57 % pour les établissements de moins de 10 salariés) que les établissements de plus de 200 salariés.”

Sans surprise, les métiers les plus touchés par ces difficultés de recrutement se trouvent dans l’hôtellerie-restauration. On notera également que “les métiers peu qualifiés, comme les ouvriers non qualifiés industriels ou les agents de sécurité” peinent également à recruter. Le rapport de Pôle emploi précise enfin que les conséquences de la guerre en Ukraine restent encore insondables et ne figurent pas dans l’enquête. 

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