En marge du lancement de la mission sur les métiers du grand âge, Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a annoncé la création dès 2020 d’un congé indemnisé pour les aidants familiaux.
Selon le Baromètre de la Fondation April et BVA, la France compte actuellement plus de 11 millions d’aidants – soit plus d’un Français sur six. Parmi eux, 4,6 millions exercent en parallèle une activité professionnelle. Pour eux, ce soutien à un parent dépendant a bien souvent des répercussions importantes sur leur vie professionnelle – des absences au travail jusqu’à la fatigue et au burn-out. Afin de faciliter leur quotidien, une nouvelle formule du congé de proche aidant devrait voir le jour dès 2020.
« Certains changements ne peuvent pas attendre »
Annoncée par Agnès Buzyn le 8 juillet, en marge du lancement de la mission sur les métiers du grand âge, cette mesure devrait figurer dans le prochain budget de la Sécurité sociale. « Certains changements ne peuvent pas attendre », justifie la Ministre de la santé. Aucune précision n’a toutefois été donnée sur les personnes concernées par ce congé indemnisé, sur les montants qui devraient être distribués, ainsi que sur sa durée. « Les arbitrages sont en cours, ils seront présentés en détail à l’automne », indique seulement le gouvernement.
Le congé de proche aidant actuel, créé en 2017, permet d’arrêter temporairement son activité afin de prendre du temps pour soutenir un proche. Il est accessible sous plusieurs conditions – ancienneté minimale d’un an dans l’entreprise, lien familial ou étroit avec la personne aidée, et résidence en France de la personne aidée -, et pour une durée limitée bien souvent à un an. En outre, dans la plupart des cas, la perte d’autonomie de la personne accompagnée doit être importante – par exemple, les personnes âgés doivent être dans une situation d’incapacité permanente d’au moins 80 %. Enfin, ce congé n’est pas rémunéré par l’employeur, ni indemnisé par la Sécurité sociale.